jeudi 1 août 2024

De l’Impératrice Eudocia

 


Dans ma vie, j’ai vu bien des merveilles en nombre infini,
mais qui pourrait, noble Chaudière, eût-il mille bouches,
dire ta force, puisqu’il n’est qu’un mortel sans valeur ?
Il convient de t’appeler plutôt nouvel océan de feu,
péan et source de vie, dispensateur de flots de miel.
C’est de toi que naît le flot sans fin, de ci et de là,
bouillant par ici, froid et tiède par là.
Ta beauté, tu la répands en quatre tétrades de sources :
l’Indienne et la Matrone, Repentinus et saint Élie,
Antonin le Bon, la fraîche Galatie ; et voici Hygie,
les grands bains tièdes, et les petits bains tièdes ;
la Perle, l’ancienne Étuve, l’Indienne et une seconde Matrone,
Briarée et les sources du Patriarche et de la Nonne.
À ceux qui souffrent, tu apportes sans cesse ta force puissante,
Mais je veux chanter plutôt le Dieu de Sagesse …
pour le bienfait des mortels …

Eudocia


Eudocie, parfois orthographié Eudoxie, née vers 400 et morte en 460, est une impératrice byzantine et une femme de lettres du Vᵉ siècle. 

Originaire d’Athènes, fille du rhéteur Léontios ou du philosophe Héraclite, d'une éducation païenne, fortement imprégnée de philosophie, elle était non seulement familière des lettres et de la rhétorique grecques et latines, mais aussi férue d’astronomie, de géométrie et d’arithmétique. Son nom de naissance est Athénais.

Grâce à l’entremise de Pulchérie, la sœur de l’empereur Théodose II, qui compatit aux malheurs de la jeune fille déshéritée par son père au profit de ses frères, et qui avait remarqué ses qualités, elle épousa l’empereur Théodose II, le 7 juin 421, après avoir, raison d’État oblige, reçu le baptême sous le nom d’Aelia Licinia Eudocia (nom sous lequel elle est parfois citée).

En 438, elle effectua un pèlerinage à Jérusalem, suite à un vœu à l’occasion du mariage de sa fille, où elle restera jusqu’à sa mort en 460, en exil plus ou moins volontaire, suite à ses sympathies monophysites ou suite à des accusations mensongères d’infidélité (cf. T. 6). Selon Schoell, cette princesse avait été justement dégoûtée de Théodose, depuis que ce prince, faible et soupçonneux au dernier point, avait fait assassiner Paulin, son ministre, son ami, et l'ami de la princesse.

Elle laisse quelques écrits : Un poème en l’honneur de Théodose II pour sa victoire sur les Sassanides ; 
Trois livres sur le martyre de saint Cyprien de Nicomédie ;
Un éloge d’Antioche ;
Un discours prononcé dans cette ville ;
Une paraphrase de l'Octateuque et des prophètes Zacharie et Daniel ;
Le complément des Centons homériques de Patricius.

Le poète vénitien Apostolo Zeno a tiré de l'histoire d'Eudocie la trame du livret d'Atenaïde, opera seria mis en musique par Antonio Vivaldi.

lundi 8 juillet 2024

La Nature



La nature est éternellement jeune, belle et généreuse.
Elle verse la poésie et la beauté à tous les êtres,
à toutes les plantes, qu'on laisse s'y développer.

- George Sand -

 

samedi 1 juin 2024

Tablettes Romaines

 

PHOTOGRAPHIE DE CM DIXON

Les plus célèbres tablettes de Vindolanda ont été produites vers l’an 100 de notre ère par une femme du nom de Claudia Severa, femme du commandeur d’un fort voisin. Dans celles-ci, elle invite Sulpicia Lepidina, femme du commandeur d’une cohorte à Vindolanda, à son anniversaire :

« Le bonjour de Claudia Severa à sa chère Lepidina. »

« Le troisième jour des ides de septembre (11 septembre), ma sœur, je souhaite sincèrement que tu puisses venir chez nous pour mon anniversaire. Par ta présence, tu me rendras ce jour encore plus agréable si tu viens. Donne le bonjour à ton cher Cérialis. Mon Aelius et mon petit garçon te saluent. »

Ce début a probablement été écrit par un ou une esclave.


Toujours est-il, à la manière d’un post-scriptum, Claudia Severa a ajouté de sa main (l’écriture est différente) : 

« Je compte sur toi ma sœur ». « Porte-toi bien ma sœur, ma chère âme, puissé-je aussi me bien porter, ma chérie. Je te donne le bonjour »


Claudia Severa était une femme romaine alphabétisée, l'épouse d'Aelius Brocchus, commandant d'un fort non identifié près du fort de Vindolanda dans le nord de l'Angleterre.

Il y a 1 900 ans, Claudia Severa invitait Sulpicia Lepidina. Il s’agit de l’un des plus anciens exemples connus d’une femme écrivant en latin.


Soyez Bénis