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samedi 26 août 2023

Fragment "La Quenouille"






Λέσβιον Ἠρίννης τόδε κηρίον· εἰ δέ τι μικρόν,

ἀλλ' ὅλον ἐκ Μουσέων κιρνάμενον μέλιτι.

οἱ δὲ τριηκόσιοι ταύτης στίχοι ἶσοι Ὁμήρῳ,

τῆς καὶ παρθενικῆς ἐννεακαιδεκέτευς·

ἣ καὶ ἐπ' ἠλακάτῃ μητρὸς φόβῳ, ἣ καὶ ἐφ' ἱστῷ

ἑστήκει Μουσέων λάτρις ἐφαπτομένη.


Σαπφὼ δ' Ἠρίννης ὅσσον μελέεσσιν ἀμείνων,

Ἤριννα Σαπφοῦς τόσσον ἐν ἑξαμέτροις.


Ce rayon de miel de Lesbos est d’Érinna ;

Il est agréable, le petit ouvrage,

pour peu que les Muses l’aient tout empli de miel.

Les trois cents vers qu’elle a laissé valent ceux d’Homère,

alors qu’elle n’était qu’une jeune fille de dix-neuf ans ;

par crainte de sa mère, elle se tenait près de sa quenouille,

et près de son métier, elle s’attachait au culte des Muses.

Autant Sapphô l’emporte sur Érinna dans les vers lyriques,

autant Érinna sur Sapphô dans les hexamètres.

Erinna (IVe siècle av. JC)


Poétesse de la Grèce antique, on a longtemps cru qu'elle avait vécu autour de 600 av. J.-C. et qu'elle avait été une contemporaine et amie de Sappho, sur la foi de la Souda et d'Eustathe de Thessalonique.
Néanmoins, les spécialistes s'accordent à dire qu'elle date du IVe siècle av. J.-C. Selon Eusèbe de Césarée, elle est « bien connue » en 352 avant notre ère. Elle est native de Rhodes ou de l'île toute proche de Tilos.
Elle meurt à l'âge de dix-neuf ans et nous a laissé des chansons à l’imitation de Sapphô, des épigrammes et un épyllion (La Quenouille) que l’Antiquité et Byzance considéraient comme dignes d’Homère et de Pindare.
Elle a en tout cas joui d’une grande réputation et faisait partie des canons de Méléagre et d’Antipater.


vendredi 17 février 2023

Epitaphe à Baucis

 


Ma tombe, mes sirènes et mon urne de deuil
Qui gardent les cendres minces d'Hadès,
Dites au revoir à ceux qui passent
Qu'ils soient concitoyens ou originaires d'autres États,
Et que ce tombeau me tient, épouse.

Dites aussi, que mon père m'appelait Baucis,
Et que ma famille 
était de Teno,
Pour qu'ils sachent
Et que mon amie 
Erinna a gravé
sur ma tombe, cette épitaphe

Je suis le tombeau de Baucis, un jeune marié,
Et comme vous passez 
à côté de l'épigraphe tant regrettée,
Pouvez-vous dire à Hadès :

« Tu es cruel, ô Hadès ».

Quand vous regardez, les belles lettres
elles vous raconteront le sort cruel de Baucis,
Comme son beau-père a allumé le bûcher funéraire
De la jeune fille avec les torches sur lesquelles chantait l'hymen.

Et toi, Hymenaeus, tu as changé la belle chanson de mariage
Dans le son plaintif des lamentations."

Erinna

( AP , VII 710 et 712 - trad. A. D'Andria )


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