vendredi 17 février 2023

Epitaphe à Baucis

 


Ma tombe, mes sirènes et mon urne de deuil
Qui gardent les cendres minces d'Hadès,
Dites au revoir à ceux qui passent
Qu'ils soient concitoyens ou originaires d'autres États,
Et que ce tombeau me tient, épouse.

Dites aussi, que mon père m'appelait Baucis,
Et que ma famille 
était de Teno,
Pour qu'ils sachent
Et que mon amie 
Erinna a gravé
sur ma tombe, cette épitaphe

Je suis le tombeau de Baucis, un jeune marié,
Et comme vous passez 
à côté de l'épigraphe tant regrettée,
Pouvez-vous dire à Hadès :

« Tu es cruel, ô Hadès ».

Quand vous regardez, les belles lettres
elles vous raconteront le sort cruel de Baucis,
Comme son beau-père a allumé le bûcher funéraire
De la jeune fille avec les torches sur lesquelles chantait l'hymen.

Et toi, Hymenaeus, tu as changé la belle chanson de mariage
Dans le son plaintif des lamentations."

Erinna

( AP , VII 710 et 712 - trad. A. D'Andria )


2 commentaires:

  1. Je viens de visiter deux de tes blogs, difficile de choisir tant ils sont beaux, inspirants, généreux, riches... j'adooore, il m'est bien difficile de déposer un commentaire sur celui-ci plutôt qu'un autre ... il me faudrait y revenir longuement ! Aussi, je dépose ici la joie de mes yeux et de mon cœur, sans rien ajouter de plus, préférant me laisser bercer littéralement, je t'embrasse bien amicalement chère Elea Laureen... Bisous du jeudi 29 juin.

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    1. Bonsoir ma douce Emma,
      Je découvre à l'instant ton délicieux commentaire sur ce blog dédié aux poétesses oubliées ... Merci pour tes généreuses visites mon amie et tes sensibles et délicates attentions qui me touchent ... Passe une agréable soirée, profite bien de ta pause, à bientôt ma jolie libellule, je t'embrasse affectueusement, Lou

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