samedi 1 juin 2024

Tablettes Romaines

 

PHOTOGRAPHIE DE CM DIXON

Les plus célèbres tablettes de Vindolanda ont été produites vers l’an 100 de notre ère par une femme du nom de Claudia Severa, femme du commandeur d’un fort voisin. Dans celles-ci, elle invite Sulpicia Lepidina, femme du commandeur d’une cohorte à Vindolanda, à son anniversaire :

« Le bonjour de Claudia Severa à sa chère Lepidina. »

« Le troisième jour des ides de septembre (11 septembre), ma sœur, je souhaite sincèrement que tu puisses venir chez nous pour mon anniversaire. Par ta présence, tu me rendras ce jour encore plus agréable si tu viens. Donne le bonjour à ton cher Cérialis. Mon Aelius et mon petit garçon te saluent. »

Ce début a probablement été écrit par un ou une esclave.


Toujours est-il, à la manière d’un post-scriptum, Claudia Severa a ajouté de sa main (l’écriture est différente) : 

« Je compte sur toi ma sœur ». « Porte-toi bien ma sœur, ma chère âme, puissé-je aussi me bien porter, ma chérie. Je te donne le bonjour »


Claudia Severa était une femme romaine alphabétisée, l'épouse d'Aelius Brocchus, commandant d'un fort non identifié près du fort de Vindolanda dans le nord de l'Angleterre.

Il y a 1 900 ans, Claudia Severa invitait Sulpicia Lepidina. Il s’agit de l’un des plus anciens exemples connus d’une femme écrivant en latin.


samedi 25 mai 2024

Vivre en Poésie



°Vivre en poésie, ce n'est pas renoncer ;
C'est se garder à la lisière de l'apparent et du réel,
Sachant qu'on ne pourra jamais
réconcilier, ni circonscrire.°
 

Andrée Chedid 

samedi 16 mars 2024

Epigramme de Moerô




Ζεὺς δ' ἄρ' ἐνὶ Κρήτῃ τρέφετο μέγας, οὐδ' ἄρα τίς νιν
ἠείδει μακάρων· ὁ δ' ἀέξετο πᾶσι μέλεσσι.
Τὸν μὲν ἄρα τρήρωνες ὑπὸ ζαθέῳ τράφον ἄντρῳ
ἀμβροσίην φορέουσαι ἀπ' Ὠκεανοῖο ῥοάων·
νέκταρ δ' ἐκ πέτρης μέγας αἰετὸς αἰὲν ἀφύσσων
γαμφηλῇς φορέεσκε ποτὸν Διὶ μητιόεντι.
Τῷ καὶ νικήσας πατέρα Κρόνον εὐρύοπα Ζεὺς
ἀθάνατον ποίησε καὶ οὐρανῷ ἐγκατένασσεν.
Ὣς δ' αὔτως τρήρωσι πελειάσιν ὤπασε τιμήν,
αἳ δή τοι θέρεος καὶ χείματος ἄγγελοί εἰσιν.

Or le grand Zeus était élevé en Crète, mais chez les Bienheureux
personne ne le savait ; et ses membres grandissaient harmonieux.
De craintives colombes le nourrissaient dans l’antre divin
d’ambroisie qu’elles lui rapportaient des flots océaniens ;
un grand aigle puisant le nectar sans relâche à un rocher
dans son bec apportait la boisson à Zeus aux sages pensers.
Et quand il eut vaincu Kronos son père, Zeus le tout voyant
le rendit immortel et lui accorda une place au firmament.
Aux craintives Pléiades il accorda même honneur, car ce sont
elles qui annoncent la belle comme la mauvaise saison.


Κεῖσαι δὴ χρυσέας ὑπὸ παστάδι τᾷδ' Ἀφροδίτας
βότρυ, Διωνύσου πληθόμενος σταγόνι·
οὐδ' ἔτι τοι μάτηρ ἐρατὸν περὶ κλῆμα βαλοῦσα
φύσει ὑπὲρ κρατὸς νεκτάρεον πέταλον.


Te voici suspendue sous le portique doré du temple d’Aphrodite,
grappe, toute remplie de la liqueur de Dionysos ;
la vigne, ta mère, ne t’enveloppera plus de ses gracieux rameaux
et ne déploiera plus sur ta tête son feuillage nectaréen.


Νύμφαι Ἀνιγριάδες, ποταμοῦ κόραι, αἳ τάδε βένθη
ἀμβρόσιαι ῥοδέοις στείβετε ποσσὶν ἀεί,
χαίρετε, καὶ σῴζοιτε Κλεώνυμον, ὃς τάδε καλὰ
εἵσαθ' ὑπαὶ πιτύων ὔμμι, θεαί, ξόανα.

Nymphes forestières, filles de la rivière, divinités qui foulez
ces bois de vos pieds de rose, sans repos,
salut ; protégez Cléonymos qui vous a consacré
à l’ombre de ces pins, déesses, ces belles statues.

Moîro



Moïro, Moerô ou Myro (en grec ancien Μοιρώ / Moirố) est une poétesse grecque du III av. JC.

Moïro a vécu à Byzance. Elle est l'épouse d'Andromaque le Philologue et la mère de Homère le Tragique.

Moïro est l'auteur de poèmes en hexamètres (hymne à Poséidon, Imprécations, Mnémosynê...), d'épigrammes et de poésies diverses. Athénée la cite comme ayant été victime d'un plagiat :

« “On ne voit approcher de là ni des volatiles, ni les πέλειαι tremblantes, qui portent l'ambroisie à Jupiter1.” Or, il ne faut pas croire qu'il s'agit de pigeons (peleiades) qui portent l'ambroisie à Jupiter, comme plusieurs se le sont imaginé ; ce qui ne serait pas digne de sa majesté ; mais il faut l'entendre des pléiades. [...] Mœro de Byzance est la première qui a bien saisi l'idée des vers d'Homère, lorsqu'elle écrivait, dans son ouvrage intitulé La Mémoire, ou Mnémosyne, que c'étaient les Pléiades qui portaient l'ambroisie à Jupiter. Cratès, le critique, s'étant approprié l'idée de cette femme, a publié, comme lui appartenant à lui-même, ce qu'elle avait dit. »

Deux épigrammes de Moïro ont été conservées par l'Anthologie Palatine (livre VI, poèmes 119 et 189).

Antipatros de Thessalonique la range au nombre des neuf muses terrestres.

Source : https://wikimonde.com/



Soyez Bénis