dimanche 22 octobre 2023

Fragments de Praxilla

Hymne à Adonis


κάλλιστον μὲν ἐγὼ λείπω φάος ἠελίοιο,

δεύτερον ἄστρα φαεινὰ σεληναίης τε πρόσωπον

ἠδὲ καὶ ὡραίους σικύους καὶ μῆλα καὶ ὄγχνας·

Ce que je quitte de plus beau, c’est la lumière du soleil,

puis les astres lumineux et le visage de la lune,

et les belles figues, et les pommes et les poires.

Jeune fille à la fenêtre


ὦ διὰ τῶν θυρίδων καλὸν ἐμβλέποισα

παρθένε τὰν κεφαλὰν τὰ δ' ἔνερθε νύμφα .

Toi qui regardes un beau garçon à travers les persiennes,

jeune fille, ton visage bien à l’abri…



Au Marché

καὶ τὴν ἀγορὰν ἡμῖν ἀγαθῶν ἐμπλησθῆναι ’κ
Μεγάρων σκορόδων,
σικύων πρῴων, μήλων, ῥοιῶν,
δούλοισι χλανισκιδίων μικρῶν·
κἀκ Βοιωτῶν γε φέροντας ἰδεῖν
χῆνας νήττας φάττας τροχίλους:
καὶ Κωπᾴδων ἐλθεῖν σπυρίδας,
καὶ περὶ ταύτας ἡμᾶς ἁθρόους
ὀψωνοῦντας τυρβάζεσθαι…

Que les marchés de nos produits débordent
de bonnes choses : Gros clous de girofle
figues, pommes, grenades,
des petites vestes en laine pour nos esclaves ;
et de Béotie, qu'ils apportent
les oies, les canards, les pigeons et les alouettes ;
et paniers d'anguilles du lac Copais ;
nous allons tous nous précipiter pour les acheter…

Les Femmes


Τάσδε θεογλώσσους Ἑλικὼν ἔθρεψε γυναῖκας

ὕμνοις καὶ Μακεδὼν Πιερίας σκόπελος,

Πρήξιλλαν, …

Voici les femmes aux accents divins
que de chants ont nourries
l’Hélicon et le rocher macédonien de Piérie :

Praxilla ,…

Proverbes


ἐκ τῶν (scil. παροιμιῶν) εἰς Πράξιλλαν ἀναφερομένων «ὑπὸ

παντὶ λίθῳ σκορπίον ὦ 'ταῖρε φυλάσσεο.» καὶ ἑτέρα

«πάντα λίθον κίνει.»




Tiré des proverbes attribués à Praxilla 

« Sous chaque pierre, compagnon, prends garde au scorpion. »

Autre proverbe : « Il fait bouger chaque pierre ».

mardi 12 septembre 2023

La Poésie

https://pin.it/1DqIENF



-  La poésie est une femme dont le charme n'épargne personne. -

Luccia Ongouya





Auteure congolaise œuvrant pour le changement de mentalité, moteur du décollage du développement de l'Afrique en général et du Congo en particulier.

samedi 26 août 2023

Fragment "La Quenouille"






Λέσβιον Ἠρίννης τόδε κηρίον· εἰ δέ τι μικρόν,

ἀλλ' ὅλον ἐκ Μουσέων κιρνάμενον μέλιτι.

οἱ δὲ τριηκόσιοι ταύτης στίχοι ἶσοι Ὁμήρῳ,

τῆς καὶ παρθενικῆς ἐννεακαιδεκέτευς·

ἣ καὶ ἐπ' ἠλακάτῃ μητρὸς φόβῳ, ἣ καὶ ἐφ' ἱστῷ

ἑστήκει Μουσέων λάτρις ἐφαπτομένη.


Σαπφὼ δ' Ἠρίννης ὅσσον μελέεσσιν ἀμείνων,

Ἤριννα Σαπφοῦς τόσσον ἐν ἑξαμέτροις.


Ce rayon de miel de Lesbos est d’Érinna ;

Il est agréable, le petit ouvrage,

pour peu que les Muses l’aient tout empli de miel.

Les trois cents vers qu’elle a laissé valent ceux d’Homère,

alors qu’elle n’était qu’une jeune fille de dix-neuf ans ;

par crainte de sa mère, elle se tenait près de sa quenouille,

et près de son métier, elle s’attachait au culte des Muses.

Autant Sapphô l’emporte sur Érinna dans les vers lyriques,

autant Érinna sur Sapphô dans les hexamètres.

Erinna (IVe siècle av. JC)


Poétesse de la Grèce antique, on a longtemps cru qu'elle avait vécu autour de 600 av. J.-C. et qu'elle avait été une contemporaine et amie de Sappho, sur la foi de la Souda et d'Eustathe de Thessalonique.
Néanmoins, les spécialistes s'accordent à dire qu'elle date du IVe siècle av. J.-C. Selon Eusèbe de Césarée, elle est « bien connue » en 352 avant notre ère. Elle est native de Rhodes ou de l'île toute proche de Tilos.
Elle meurt à l'âge de dix-neuf ans et nous a laissé des chansons à l’imitation de Sapphô, des épigrammes et un épyllion (La Quenouille) que l’Antiquité et Byzance considéraient comme dignes d’Homère et de Pindare.
Elle a en tout cas joui d’une grande réputation et faisait partie des canons de Méléagre et d’Antipater.


Soyez Bénis