με Τερψιχόρα [καλῖ
καλὰ ϝεροῖ’ ἀϊσομ[έναν
Ταναγρίδεσσι λε[υκοπέπλυς
μέγα δ’ ἐμῆς γέγ[αθε πόλις
λιγουροκω[τί]λυ[ς ἐνοπῆς.
« Terpischore me convie
à chanter beaux récits
pour les filles de Tanagra aux blancs péplos.
Une grande joie est dans la ville,
par le babil mélodieux de ma voix claire. »
Corinne de Tanagra (VIe s. avant JC)
Poétesse de la Grèce ancienne, située au VIe siècle av. JC. Selon les sources de l'Antiquité, comme Plutarque ou Pausanias, elle est née à Tanagra, en Béotie, où elle rivalise avec le célèbre poète thébain Pindare. Deux de ses poèmes nous sont parvenus sous forme de résumés, le reste des textes préservés provient de papyri du IIe siècle av. JC.
Corinne écrit de la poésie lyrique chorale en dialecte béotien. Elle n'est mentionnée en grec qu'au 1er siècle avant notre ère, mais il y a une statue de Corinna datant probablement du quatrième siècle avant notre ère et un fragment de son écriture du troisième siècle. Corinne est une poétesse très connue dans l'Antiquité. Il nous reste un nombre assez conséquent de fragments. Elle est célèbre pour avoir vaincu Pindare lors de concours de poésie (de une à cinq fois, selon les sources).
À l'époque moderne, elle est encore plus réputée, en partie par confusion avec la Corinne d'Ovide. Elle devient un double de Sappho dans les listes des traités philogynes mais aussi, plus largement, dans les textes qui font appel à Sapphô (poèmes d'hommage à une femme de lettres, notices...).