mercredi 28 mai 2025

Ma Poésie

 



Ne vous inquiétez pas.
Rien ne me distrait de ma poésie.
Elle est toujours là, dans ma tête.


Angela Truth,
Angela Huth, née le 29 août 1938 à Londres, est une écrivaine et journaliste britannique.

jeudi 8 mai 2025

Chant royal de la plus belle qui jamais fut au monde


 

Anges, Trônes et Dominations,
Principautés, Archanges, Chérubins,
Inclinez-vous aux basses régions
Avec Vertus, Potestés, Séraphins,
Transvolitez des hauts cieux cristallins
Pour décorer la triomphante entrée
Et la très digne naissance adorée,
Le saint concept par mystères très hauts
De cette Vierge où toute grâce abonde,
Décrétée par dits impériaux
La plus belle qui jamais fut au monde.

Faites sermons et prédications,
Carmes dévots, Cordeliers, Augustins ;
Du saint concept portez relations,
Caldeyens, Hébreux et Latins ;
Roumains, chantez sur les monts palatins
Que Jouachim Sainte Anne a rencontrée,
Et que par eux nous est administrée
Cette Vierge sans amours conjugaux
Que Dieu créa de plaisance féconde,
Sans point sentir vices originaux,
La plus belle qui jamais fut au monde.

Ses honnêtes belles réceptions
D'âme et de corps aux beaux lieux intestins
Ont transcendé toutes conceptions
Personnelles, par mystères divins.
Car pour nourrir Jésus de ses doux seins
Dieu l'a toujours sans macule montrée,
La déclarant par droit et loi outrée :
Toute belle pour le tout beau des beaux,
Toute claire, nette, pudique et monde,
Toute pure par-dessus tous vaisseaux,
La plus belle qui jamais fut au monde.

Muses, venez en jubilations
Et transmigrez vos ruisseaux cristallins,
Viens, Aurora, par lucidations,
En précursant les beaux jours matutins ;
Viens, Orphéus, sonner harpe et Clarins,
Viens, Amphion, de la belle contrée,
Viens, Musique, plaisamment acoustrée,
Viens, Royne Hester, parée de joyaux,
Venez, Judith, Rachel et Florimonde,
Accompagnez par honneurs spéciaux
La plus belle qui jamais fut au monde.

Très doux zéphyrs, par sibilations
Semez partout roses et romarins,
Nymphes, laissez vos inondations,
Lieux stigieulx et charybdes marins ;
Sonnez des cors, violes, tabourins ;
Que ma maitresse, la Vierge honorée
Soit de chacun en tous lieux décorée
Viens, Apollo, jouer des chalumeaux,
Sonne, Panna, si haut que tout redonde,
Collaudez tous en termes généraux
La plus belle qui jamais fut au monde.

Esprits dévots, fidèles et loyaux,
En paradis beaux manoirs et Chasteaux,
Au plaisir Dieu, la Vierge pour nous fonde
Ou la verrez en ses palais royaux,
La plus belle qui jamais fut au monde.

Catherine d'Amboise (1481-1549)





Catherine d'Amboise, née en 1481 et morte le 1er janvier 1549, est une femme de lettres française, autrice d'œuvres en vers et en prose.

Dernière des six enfants de Charles Ier d’Amboise, seigneur de Chaumont et de Catherine de Chauvigny-Châteauroux-Linières, était la nièce du cardinal Georges d’Amboise, premier ministre de Louis XII.

Elle se maria trois fois.

Catherine d'Amboise, dame de Lignières, prosatrice et poétesse de la première moitié du xvie siècle, reste inconnue du grand public et peu connue du public lettré : seule l'édition de ses textes poétiques a permis de sauver l'écrivain d'un oubli complet, dont une partie des œuvres poétiques est connue grâce un manuscrit conservé à la bibliothèque nationale de France, que l’on peut consulter en ligne : Poésies de Katherine d’Amboyse. Ce manuscrit date de la première moitié du XVIe siècle et regroupe plusieurs poèmes, parmi lesquels le Chant royal ici repris dans une version modernisée. Il s’agit d'un poème faisant l’éloge de la vierge Marie. Catherine d’Amboise achève son éloge en apothéose : toutes les formes et divinités antiques sont invoquées pour célébrer la grandeur de la vierge Marie.

En revanche, ses écrits en prose, demeurés à l’état manuscrit, n’ont jamais fait l’objet de travaux critiques : leur première édition complète, qui constitue l’objet de cette thèse, comblera donc un vide dans le monde des lettres du début du XVI e siècle. Le récent intérêt porté aux textes féminins des siècles passés justifie aussi que l’on se penche sur une œuvre jusqu’ici silencieuse et que l’on rende à Catherine d’Amboise sa voix et un espace. La connaissance de sa personnalité et de son œuvre permettra de déterminer plus justement sa place dans la littérature de son temps et dans la constellation des femmes de lettres en général. 

L’obscurité quasi complète qui enveloppe la jeunesse de Catherine d’Amboise ne se dissipe petit à petit qu’au hasard de quelques dates et apparitions fugaces dans les archives. Ses œuvres éclairent cependant de larges pans de sa vie intérieure, révèlent des aspects autobiographiques cachés, mais surtout nous permettent de décrypter ses préoccupations morales et religieuses, ses intérêts artistiques, littéraires et son goût pour l’écriture et le manuscrit, objet rare et précieux.

Sources ; http://theses.enc.sorbonne.fr/ & Wikipédia

samedi 26 avril 2025

L'urgence



"Entre la pensée et la poésie,
il y a l'urgence du ressenti."

- Kheira Chakor -

Spécialiste de la biochimie, de la toxicologie et de la nutrition


mardi 8 avril 2025

Les Pionnières



Du mythe à la réalité
Ève a bien existé
Doyenne de l’humanité
Pour ses enfants, elle a pleuré

Pour les Grecs, Aphrodite
Vénus pour les Romains
Née d’une mer azulite
Veille de son sacré féminin

Artémise reine de l’ancienne cité
Seule parmi les chefs de guerre
Mène ses troupes avec témérité
Sans peur et tellement fière

Connue pour sa beauté légendaire
Cléopâtre, reine d’Egypte
Entre ses amants et sa mort amère
Laisse une empreinte romantique

Mais que serait l’histoire sans un mythe
Quand la pucelle dite hérétique
Délivrant son pays sous le signe de Dieu
Devint l’icône, brûlée par le feu !

☙⚝❧

2023 ©  Elea Laureen
Tous droits réservés

° Une femme est l'amour, la gloire et l'espérance ;
Aux enfants qu'elle guide, à l'homme consolé,
Elle élève le cœur et calme la souffrance,
Comme un esprit des cieux sur la terre, exilé.°
Gérard de Nerval

samedi 29 mars 2025

La Langue des Anges



"Parce que les mots sont étroits,
Je parle la langue des anges,
J'aime les complexités et la volatilité
Que l'on n'évoque pas."

Sophia Sherine Hutt

Et un pur esprit passa...


mercredi 5 mars 2025

Trobairitz, Femmes Troubadours





Une trobairitz, en occitan, est le féminin de troubadour. Le terme désigne ces femmes qui, entre 1150 et 1250, non seulement écrivaient chansons et poèmes, mais avaient le front de les signer de leur propre nom plutôt que d’un pseudonyme masculin.

Les textes mis en musique parlent d’amour, parfois lesbien, de mœurs politiques, de mariage et de maternité.

Azalais, est la première trobairitz dont le nom soit connu, célèbre aussi pour sa voix, sa beauté et son « art de trouver », c'est-à-dire de composer des vers. Du temps de la Fin’amor, berceau de notre littérature, ne nous reste qu’un seul texte d'Azalaïs de Portiragnes.
Unique car sublime poème d’amour courtois.

La poésie des troubadours s’avère d’une richesse incomparable ; les images, les expressions, comme la rythmique, sont très inspirés et donnent la mesure de la vie culturelle de cette période.

Composé en cinquante-deux vers, ce poème d’amour semble inspiré par le sentiment passionné qu’Azalaïs portait à Gui Guerrejat, le frère de Guilhem VII de Montpellier.

Le texte, qui fait référence au décès du troubadour Raimbaut d’Orange, a peut-être été écrit peu après sa mort en 1173.


"Nous voici venus au temps froid
Avec gel, neige, et boue
Et si je succombe avec ces mots vrais
D'Orange me vient la blessure
Une dame place bien mal son amour
Si elle aime un homme pour sa richesse,
J'ai un ami de grande valeur
Qui est au-dessus de tous
Et il n'a pas un cœur tricheur
Envers moi, et il me donne son amour"




Si vous ne pouvez voir la vidéo, cliquez ici ; A voir sur YouTube

lundi 24 février 2025

Evanescence



 J'emprunte les mots pour caresser leurs sens
et ressentir leur évanescence❠

- Sonia Lahsaini -

lundi 3 février 2025

Tels sont mes Dieux !


Ne le crois pas, Cyrille ! Ils vivent dans mon cœur,
Non tels que tu les vois, vêtus de formes vaines,
Subissant dans le Ciel les passions humaines,
Adorés du vulgaire et dignes de mépris ;
Mais tels que les ont vus de sublimes esprits :
Dans l’espace étoilé n’ayant point de demeures,
Forces de l’univers, Vertus intérieures,
De la terre et du ciel concours harmonieux
Qui charme la pensée et l’oreille et les yeux,
Et qui donne, idéal aux sages accessible,
À la beauté de l’âme une splendeur visible.
Tels sont mes Dieux ! Qu’un siècle ingrat s’écarte d’eux,
Je ne les puis trahir puisqu’ils sont malheureux.
Je le sens, je le sais : voici les heures sombres,
Les jours marqués dans l’ordre impérieux des Nombres.
Aveugle à notre gloire et prodigue d’affronts,
Le temps injurieux découronne nos fronts ;
Et, dans l’orgueil récent de sa haute fortune,
L’Avenir n’entend plus la voix qui l’importune.
Ô Rois harmonieux, chefs de l’Esprit humain,
Vous qui portiez la lyre et la balance en main,
Il est venu, Celui qu’annonçaient vos présages,
Celui que contenaient les visions des sages,
L’expiateur promis dont Eschyle a parlé !
Au sortir du sépulcre et de sang maculé,
L’arbre de son supplice à l’épaule, il se lève ;
Il offre à l’univers ou sa croix ou le glaive,
Il venge le Barbare écarté des autels,
Et jonche vos parvis de membres immortels !
Mais je garantirai des atteintes grossières
Jusqu’au dernier soupir vos pieuses poussières,
Heureuse si, planant sur les jours à venir,
Votre immortalité sauve mon souvenir.
Salut, ô Rois d’Hellas ! — Adieu, noble Cyrille !

Hypatia d'Alexandrie

’Hypatia croie au monde des intelligences divines
et à la beauté naturelle de l’Univers.



Originaire d'Alexandrie, 350 ou 370 - 415 CE, Hypatia a été, dans l'Antiquité tardive, écrivaine sur les sciences et les mathématiques, ainsi qu'inventrice et enseignante.

Elle « vivait à une époque de bouleversement culturel située entre 350 et 370 et a enseigné et exercé une influence depuis 380/385 . Fille du célèbre érudit Théon d’Alexandrie, éditeur et commentateur de textes mathématiques et astronomiques (Euclide, Ptolémée), Hypatia a été formée aux disciplines du quadrivium (arithmétique, géométrie, musique, astronomie), selon les préceptes de l’école pythagoricienne, principale source des sciences et de la philosophie antiques. Les renseignements la concernant sont pour la plupart fragmentaires. »

Hypatia est célèbre par sa science et son éloquence autant que par sa beauté ; elle est reconnue par ses contemporains, admirateurs ou détracteurs, comme une grande "philosophe néoplatonicienne", qui aime expliquer et commenter les grands maîtres, Platon et Aristote.

Le poète Palladas, dans l’une de ses épigrammes, l’honore à l’égal d’une divinité :

« Lorsque je porte mon regard sur toi et tes paroles, je m’incline,
Puisque c’est la demeure céleste de la Vierge que je vois.
Car tes préoccupations sont dirigées vers les cieux.
Vénérée Hypatia, toi qui personnifies la beauté du raisonnement
Étoile immaculée de la sage connaissance. »

L’enseignement d’Hypatia est essentiellement oral, comme pour tous les grands philosophes de l’Antiquité mais on sait aussi qu’Hypatia a dû composer divers écrits théoriques, dont il ne reste aujourd’hui pas de trace. On note toutefois que son père Théon lui rend hommage comme "collaboratrice" dans la préface de l’un de ses ouvrages.

On ne sait rien de la vie privée d’Hypatia, si ce n’est qu’elle ne s’est pas mariée.
Elle fut tuée par une foule incitée par un évêque chrétien; la bibliothèque contenant ses écrits a été détruite par les conquérants arabes.

Soyez Bénis