vendredi 17 février 2023

Epitaphe à Baucis

 


Ma tombe, mes sirènes et mon urne de deuil
Qui gardent les cendres minces d'Hadès,
Dites au revoir à ceux qui passent
Qu'ils soient concitoyens ou originaires d'autres États,
Et que ce tombeau me tient, épouse.

Dites aussi, que mon père m'appelait Baucis,
Et que ma famille 
était de Teno,
Pour qu'ils sachent
Et que mon amie 
Erinna a gravé
sur ma tombe, cette épitaphe

Je suis le tombeau de Baucis, un jeune marié,
Et comme vous passez 
à côté de l'épigraphe tant regrettée,
Pouvez-vous dire à Hadès :

« Tu es cruel, ô Hadès ».

Quand vous regardez, les belles lettres
elles vous raconteront le sort cruel de Baucis,
Comme son beau-père a allumé le bûcher funéraire
De la jeune fille avec les torches sur lesquelles chantait l'hymen.

Et toi, Hymenaeus, tu as changé la belle chanson de mariage
Dans le son plaintif des lamentations."

Erinna

( AP , VII 710 et 712 - trad. A. D'Andria )


lundi 24 octobre 2022

Fleur de Tendresse



°La poésie ne s'écrit pas,
puisque elle n'émane guère du ver du scripteur.
Elle est plutôt la fleur de tendresse magique,
de l'oreille et du cerveau du récepteur.
Seul son esprit transforme un simple mot
en symphonie poétisée.°

•★•

~ Jah olela wembo, libre penseur ~


samedi 15 octobre 2022

L'Absente

 


Souvent, dans la lointaine Sardes,
la pensée de la chère Arignota, ô Atthis,
vient nous chercher jusqu'ici, toi et moi.

Au temps où nous vivions ensemble,
tu fus vraiment pour elle une déesse,
et de ton chant elle faisait ses délices.

Maintenant, entre les femmes de Lydie,
elle brille, comme après le coucher du soleil
brille la lune aux rayons roses,
parmi les étoiles qu'elle efface.

Elle répand sa lumière sur les flots marins,
elle éclaire les prés en fleurs.

C'est l'heure où tombent les belles gouttes de rosée,
où renaissent la rose, la délicate angélique
et le parfum du mélilot.

Alors dans ses longues courses errantes,
Arignota se souvient de la douce Atthis,
l'âme lourde de désirs, le cœur gonflé de chagrins.

Et là-bas son appel perçant nous invite à la rejoindre,
et la nuit aux subtiles oreilles
cherche à redire au delà des flots qui nous séparent
ces mots qu'on ne comprend pas,
cette voix mystérieuse...

Sapphô

"Dans la colère rien ne convient mieux que le silence."


Sappho est une poétesse grecque de l'Antiquité qui a vécu aux VIIe siècle et VIe siècle av. J.-C., à Mytilène sur l'île de Lesbos. Elle serait née vers 630 av. J.‑C. à Mytilène ou Eresós et morte vers 580 av. J.‑C.

Sapphô n’était ni prostituée, ni érotomane, ni dépravée. Elle n’a jamais tenté de se suicider par amour. Phaon son amour n’a jamais existé. Elle ne s’est jamais rendue à Leucade. Elle était épouse et mère. Après avoir été exilée en Sicile, elle est revenue à Lesbos, son île natale, pour y mourir de vieillesse. 

Selon la Souda, Sapphô serait née en 612 av. J.-C. Il existe un ensemble de sources qui concordent sur le fait que Sapphô vivait aux alentours des années 620-591. Aucun auteur ne donne d’indication sur la date de sa mort. Elle aurait été mariée vers ses 13 ans à une grande fortune de l’île d’Andros, Cercala qui aurait disparu assez tôt de sa vie. Elle aurait eu avec lui une fille, Cléïs.

Elle a été contemporaine du poète Alcée, lui aussi originaire de Lesbos.

Très célèbre durant l'Antiquité, son œuvre poétique ne subsiste plus qu'à l'état de fragments.

Le personnage de Sappho et la question de sa sexualité ont fait l'objet au cours des siècles de différentes interprétations, souvent liées aux évolutions sociales et culturelles. Sapphô ne cache pas dans sa poésie son amour des jeunes filles et son désir pour elles. De la part d’une femme, cette liberté de ton est exceptionnelle. La poétesse antique née au VIIe siècle ACN chanta l’amour et devint selon les époques le symbole de la sensualité.

Source ; Soirmag,  jesuismort.com


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